Notre voyage nous a mené de la Bretagne à l’Aquitaine, pour enfin atterrir à Collioure, capitale de l’anchois, reine de la merveilleuse côte vermeille.
Mais sur la route, gourmets(-ands) comme nous sommes, nous n’avons pas pu résister à la tentation de faire un crochet par Castelnaudary réputé pour son cassoulet.
Nous l’avons dévoré avec un excellent Malepère (AOP) La Maîtresse du domaine la Louvière et encore une fois la règle du rester local a donné un accord des plus magiques, et difficile de faire plus local (ce vin est produit dans la zone située entre Limoux, Castelnaudary et Carcassonne) ! Il faut dire que le cépage Malbec est l’un de mes préférés… Il a le corps qu’il faut pour tenir face aux délicieux plats du Languedoc.
- Petit port ultra connu, sur-visité en saison (et même hors, on a attendu de bonnes minutes en plein mois d’octobre devant la barrière du parking), Collioure sait pourquoi on le visite tant. Lovée dans une crique de la Méditerranée, cette discrète AOC sait se faire belle. Le soleil et le vent marin sont présents dans l’air et dans le verre. Le fruit, la puissance et la fraîcheur de cette minéralité saline en font un vin parfait pour l’été.
Pour tout vous dire, ceux sont – si ma mémoire est bonne – les premiers « vrai vins » que nous nous sommes procurés mon mari et moi, il y a environ… 5 ans. Le Collioure était alors devenu l’ami fidèle de nos barbecues. (N’oublions pas son inséparable ami de proximité, le banyuls –un Vin Doux Naturel– qui fait merveille dans les casseroles et dans les verres.)
Il faut toujours essayer de se souvenir des premières vrais sensations que nous avons eu dans la vie, des premiers plaisirs intenses, des premières véritables dégustations, c’est comme cela que l’on se construit son palais, son nez, sa banque de données, tout simplement. Cette banque de données qui nous est si précieuse tous les jours pour retrouver, grâce à nos souvenirs, ce que nous aimons et ce qui nous rend vraiment heureux.
Après quelques arrêts et détours (par la dune de Pilat, Andorre, les châteaux du Pays Cathare…), nous nous arrêtons une dernière fois au bassin de Thau (je vous conseille fortement de vous arrêter à Sète si vous avez le temps, de visiter les parcs à huitres et de déjeuner dans un restaurant du port) pour acheter des huîtres directement aux producteurs ainsi qu’un Picpoul de Pinet qu’on dégustera tranquillement une fois de retour sur Nice. On finit donc en beauté avec un accord toujours aussi local, le terroir du Picpoul de Pinet s’étendant autour du Bassin de Thau…
Ainsi s’achève notre tour des régions de France (vacances de la Toussaint 2015).